jeudi 23 août 2012

Parc de Xining

Dans le parc de Xining, les retraités mélomanes passent leur journée à jouer et chanter ensemble, au grand plaisir des passants.

Le passe-temps des retraités au parc de Xining by oreillesbaladeuses

Kashgar: marché de nuit


Balade au marché de nuit de Kashgar.

Le marché de nuit de Kashgar by oreillesbaladeuses

Qinhai: plateaux du Nord-Tibet

Attente du bus ...
 Et oui ! On a fini par l'avoir, ce bus ! Il nous a déposé à Germu de bon matin, et nous sommes partis pour la traversée du deuxième désert, le haut-plateau du Tsaïdam, mais beaucoup plus haut cette fois-ci (3000 mètres d'altitude), et donc bien plus frais. Les quelques villes sont principalement peuplées de travailleurs saisonniers. L'un de ces oasis produit de petits piments, beaucoup utilisés dans la cuisine locale. Ils sont étalés sur le sol après récolte pour être séchés au soleil, et mettent un peu de couleur au paysage grisonnant.




Séchage de piments



Troupeau dans la steppe



Horizon

Longue, longue route !

La région est peuplée principalement de tibétains, mais aussi de mongols et d'autres minorités ethniques. En plus de la joie de revoir de la verdure après tant de temps dans les plaines désertiques, nous découvrons avec

mercredi 22 août 2012

Jess en Chine !

Bonjour les zou'loups ! Merci pour vos messages de nouvelles !
Avant de vous répondre, voici une photo de Jess un peu en retard, et un enregistrement pris à la volée (d'où la qualité...) d'un petit garçon dans la montagne, qui chantait en allant chercher de l'eau, monté sur son âne.


Jess au Kirgistan





Enfant sur un ane by oreillesbaladeuses

 
Question climat, nous n'avons pas aussi chaud que vous. Nous sommes passés d'un temps chaud au sec dans le désert, à un autre frais et pluvieux haut dans les montagnes, puis à un temps un peu plus chaud à Xining, où nous sommes en ce moment. Mais on a de l'orage, beaucoup de vent et un peu de pluie tous les jours. Ça ne nous empêche pas de profiter, et c'est même mieux pour pédaler que les grosses chaleurs.

Pour ce qui est de la nourriture, on se régale ! On mange beaucoup de légumes, qu'ils font frire ou cuire à la vapeur, de la viande, et des nouilles ou du riz à chaque repas. Tout est très épicé, et c'est parfois un peu trop pour nos papilles, mais on va vite s'habituer.
Et côté sommeil, oui, on dort  comme des marmottes sous la tente, par tous les temps ! Il faut dire qu'on en a bien besoin, on a jamais fait autant de kilomètres par jour depuis notre départ.

Le coup de cœur de ces dernières semaines, ce sont les yaks du lac de Qinghai, dans une région au nord du Tibet. Ces grosses bêtes aux allures de vaches préhistoriques sont très utiles aux tibétains : leur lait est fortifiant, leur viande délicieuse et de leur pelage est filé une laine des plus chaudes, etc


Un extrait sonore de leurs ruminations.

Yaks au lac de Qinghai by oreillesbaladeuses

jeudi 9 août 2012

Désert du Takla Makane


Kashgar, ville étape

A notre surprise, la ville nous évoque beaucoup plus un pays arabe que les clichés que nous avions de la Chine. Il faut dire que l'ethnie locale majoritaire, les Ouïghours, sont musulmans, utilisent l'alphabet arabe et ont une alimentation quasi similaire à leurs voisins d'Asie centrale. Niveau architecture, la "vieille ville", moitié en construction, moitié en destruction, concentre ce qu'il reste des maisonnettes en terre entassées les unes sur les autres, et contraste avec l'énorme ville moderne faite principalement de boutiques en tout genres.
Reposés, nous reprenons les vélos, tout en sachant qu'il nous faut être à Xining, ville à 3000km, deux semaines plus tard, pour renouveler notre visa. Le bus s'impose donc, et ça tombe bien, on évitera de passer trop longtemps dans le plus grand désert du monde, le Takla Makane.


Camping dans un oasis
Desert et oasis

Les quelques premières centaines de kilomètres, s'alternent désert gris, plat et morose ; et oasis florissants, irrigués, et très organisés. Le contraste est fort, d'autant plus que ces "oasis" abritent de petits villages de ... 200 000 habitants ! On passe donc en un rien de temps d'un espace vide et sans vie aux gros buildings chinois et à la foule.
Le plus dur pour nous reste de trouver de l'eau potable, autre que le thé que nous buvons maintenant à longueur de journée.

"Interdit de fumer"


Hotan

Arrivés à Hotan en bus, il nous est difficile de trouver un hôtel, la plupart des auberges n'étant pas autorisées à accueillir les étrangers. Le gouvernement fait en sorte d'orienter les touristes vers ses propres réseaux. L'heure passant, et fatigués d'être refusés, nous nous dirigeons à 11h du soir au commissariat pour râler. Ce qui nous vaudra une escorte de camion de police jusqu'à l'hôtel "officiel", grand luxe. Après une heure de négociation on obtient un prix dérisoire en sympathisant avec le personnel, qui nous prête même un scooter pour aller manger au marché nocturne avant sa fermeture. Là-bas, autour de chariots à roulettes éclairés, la foule mange debout, assis, assiettes de nouilles, brochettes, ... Sur le trottoir, une femme fait cuire des œufs sur des braises, et les distribue aux dizaines d'hommes et d'enfants assis en tailleur autour du foyer, dans l'obscurité. Il faut préciser que nous sommes en plein dans le ramadan, une partie de la population ne mange donc que la nuit venue. D'où notre difficulté à parfois trouver de quoi manger la journée, autre que des fruits et du pain.

Monsieur Sandwich

Etape routier

Après avoir prix le bus, nous repartons en vélo pour la fin du désert puis un col censé nous conduire sur les hauts plateaux du nord Tibet. L'eau devient de plus en plus difficile à trouver, et la chaleur du désert au mois d'août se fait désormais bien ressentir.
Un matin, nous nous retrouvons étrangement seuls sur la route, les bruyants camions ayant disparu. D'un coup, gros bruit d'explosion. De ceux qui vous font bourdonner les oreilles. Puis grosse colonne de poussières à quelques kilomètres, et encore une explosion, plus lointaine cette fois-ci. Et le trafic reprend quelques minutes plus tard. Probablement des essais militaires. On a oublié de nous prévenir ...
L'après-midi du même jour, partant d'une halte routière, on se réjouit, malgré le vent de face, de passer du décor monotone, plat et caillouteux, à celui, bien plus séduisant, des dunes de sable. Mais la joie sera de courte durée car sable plus vent égale tempête de sable qui nous bloque la route. Pour la première fois, on décide de faire demi-tour, et les six kilomètres fait en deux heures dans un sens seront mangés en quinze minutes dans l'autre, sans un coup de pédale.
Retour au resto routier. Ils nous déconseillent d'y retourner : c'est la saison des tempêtes et elles peuvent être très dangereuses. Il nous faut attendre le bus du lendemain qui peut nous emmener sur le plateau. Bus qui, 26h plus tard, ne viendra pas, car la route du col est fermée.

Camping sur le toit
On campe donc depuis deux jours sur le toit du routier, au milieu de nulle part, en attendant ce fameux bus qui devrait venir ce soir. La tempête est arrivée cette nuit, le vent est impressionnant et soulève une épaisse poussière qui nous pique les yeux.
La famille qui habite ici est très accueillante, et on ne manque de rien, sinon d'ombre. On apprend nos premiers mots de chinois ainsi que la cuisine locale, et finissons nos derniers livres.