Un magasin d'instruments de musique
dans la vieille ville de Guandu, une jeune chinoise joue du Guzheng, instrument de la musique classique chinoise de la famille des cithares.
Kunming, la ville du Printemps.
Nous l'avions lu et
entendu partout : Kunming est une ville bien plus « relaxe»
que les autres villes chinoises. Nous le confirmons. Avec ses 6
millions d'habitants, son climat tempéré, la « cité du
printemps » est bien plus
Répétition publique
d'un spectacle de chants, musiques et danses traditionnelles de
minorités ethniques du Yunnan. Cette province héberge 28 des 56
minorités chinoise reconnues. Trois d'entre elles sont représentées
ici : les Yi, les Hani et les Wa.
Le spectacle jouait à
Pekin quelques jours plus tard, et tournera sur la scène
internationale dans l'année.
Leurs costumes de scène
ne sont rien d'autre que leurs vêtements quotidiens et leur art fait
partie intégrante de leur vie de village.
Ils jouent des
instruments très particuliers, jusqu'au brin d'herbe ou à la
paille, et chantent d'une manière jusqu'alors inconnue de nos
oreilles.
L'ONG « Yunnan Yuansheng Indigenous Culture Development Center »
qui gère le lieu à Kunming (un café, une galerie d'art et un
théâtre) et le projet, s'est donnée pour mission, afin de
conserver une culture ancestrale, d'aller chercher les artistes dans
leur village et d'en faire des professeurs pour les enfants et les
adolescents de leur propre ethnie, souvent en rupture avec leur
culture, et attirés par la ville.
Merci à Grace qui
nous a permis de comprendre les enjeux d'un tel spectacle, de
rencontrer les artistes et d'assister aux répétitions.
Quatre cent kilomètres de descente : on s'est réjouit un peu
trop vite. De bons gros tunnels de plusieurs kilomètres, non
éclairés, nous séparent de la ville. Les camions et les centaines
de bus nous assourdissent de leurs klaxons, et la pluie nous arrose
gentiment toute la journée.
Lorsqu'on essaie d'échapper aux tunnels, on a droit à de vieilles
routes bien abîmées, mais aussi aux paysages qui vont avec et aux
petits villages qui suivent, où les Qiang nous accueillent volontiers
sur leur pelouse.
Nous sommes tombés par hasard dans
un village Qiang,
minorité ethnique de la région (province du Sichuan, préfecture
d'Aba). C'est un « éco-village » tout neuf. Parler
d'«éco» est un peu exagéré, mais comparé à l'architecture
chinoise contemporaine vue partout ailleurs, ces maisons sont belles
et originales. Premier niveau en pierre, deuxième en « bois »,
ossature métallique et escaliers extérieurs. Rangées de maisons
mitoyennes, allées bétonnées. Grandes pièces intérieures.
Extérieurs verdoyants. Comme dans toute construction chinoise
contemporaine, rien ne paraît vraiment terminé et en regardant de
plus près, on comprend vite que « vite fait » ne
s'accorde pas souvent avec « bien fait ».