mercredi 5 septembre 2012

Gansu

Xining,

Nous étions accueillis à Xining par une charmante famille. Les parents travaillent dans une fabrique d'aluminium. Leur fille de 7 ans est déjà débordée de devoirs, et leur appartement, dans un « très vieux bâtiment » construit il y a 10 ans (la notion du temps semble bien différente de la nôtre), est aujourd'hui entouré de tours toutes neuves, et vouées à être détruites d'ici peu.

Charmante petite famille

Un bon dîner

Xining vu du temple


Renouveler nos visas. Cela semblait pourtant simple. Juste un tas de papiers à fournir, dont un formulaire d'enregistrement à la police, nos relevés bancaires, prouvant que l'on a chacun 100 dollars par jour à dépenser en Chine dans le mois qui suit (!!), la carte d'identité de notre hôte, etc. Comme on en a maintenant l'habitude, on fabrique tous les papiers officiels qu'il nous faut en peu de temps. Mais falsifier un cachet de police en chinois n'étant pas évident, il nous faut trouver le bon commissariat (½ journée, 3 essais, 15km à vélo), leur faire comprendre ce que l'on veut (1h30 dans des sièges en cuir), attendre la traductrice (1h) qui nous explique qu'ils n'ont jamais fait un tel papier, attendre le coup de fil du chef (une autre heure, mais heureusement on a encore des mots fléchés), qui finit par nous demander de ramener : une dizaine de photocopies inutiles, les papiers d'identité du propriétaire ainsi que l'original de l'acte de propriété faisant aussi office de carnet de famille. Au total : plus de deux jours de prise de tête pour un tampon en bas d'une feuille A4, plus trois jours pour avoir le visa entre les mains, soit une petite semaine dans une ville remplie presque exclusivement de galeries commerciales.

Par chance, on a recroisé les Irlandais qui couraient dans le désert, et on passe notre dernière soirée avec eux. Ces fadas de l'extrême font un voyage en trois parties : du vélo d'Istanbul à Katmandou, 1000 km de course à pieds en Chine, puis … 6500 km de « packraft », petits rafting une place, sur le fleuve Yangtzi, du Tibet (5000 mètres d'altitude) jusqu'à Shanghai. Soit 5 mois de rame, dont les trois premières semaines en autonomie complète ! Pour ceux que ça intéresse : www.sand2snowadventure.com

C'est reparti pour les hauteurs !

Sortis de Xining, deux beaux cols à 3800 mètres nous attendent, soit plus de deux fois 2000 mètres de dénivelé à grimper ! C'est en arrivant en haut, sans trop de difficulté, que l'on réalise comme on a pris de l'endurance. 





La deuxième vallée est principalement agricole. Les Huis (ethnie musulmane majoritaire dans cette région) étalent leurs céréales sur la route pour les faire sécher. On slalome entre les récoltes sous les sourires des paysans. Ici, les montagnes et la terre sont rouges, et servent à confectionner les briques, base de toutes les constructions.






On traverse et longe pour la première fois le Fleuve Jaune, qui n'a de jaune que le nom.

Un petit coin pour camper

Plus loin, on revient en région tibétaine que l'on aime tant. Coutumes et costumes, architecture et nourriture, yaks et marmottes, l'environnement est chaleureux (mais pas chaud ! Il fait bien en dessous de zéro degré la nuit) et les gens accueillants.
Contrairement à la plupart des gens rencontrés, les tibétains ne sont pas passionnés par les vélos mais par la tente, qui fait sensation. La question cruciale finit par arriver : elle coûte combien cette tente ? Incapable de dire un mot en tibétain et voulant éviter le sujet, on change de conversation, mais elle revient au galop : 1 ? 2 ? 3 ? 4 ? 5 ? Combien de doigts sur la main ? On finit par montrer nos cinq doigts. On ne saura jamais si on a dit 50, 500 ou 5000 Yuan, mais le motard (dont la moto coûte, quand à elle, cinq doigts et trois doigts) avait l'air plutôt content.
Elle est tellement chouette, notre tente, qu'on accourt pour la voir, même à 7h du matin. A peine le temps de sortir que monsieur le visiteur a déjà ouvert les fermetures, que l'on referme immédiatement, n'ayant pas eu le temps de nous habiller. Le jeu le fait beaucoup rire, nous beaucoup moins. Mais, figurez-vous que ce qui l'a fait venir si tôt, c'est cette question qui a l'air de le troubler : comment est-on isolés du sol, avec ce froid ? On lui montre la bâche et les matelas. Ahhh ! C'était donc ça ! Il finit par se moquer de nos petits pulls et nous montrer son gros manteau en feutre doublé peau de yak, et partir. Drôle de réveil.

Hezuo

Arrivés à Hezuo, un virus nous a attrapés et il nous faut nous reposer quelques jours, dans une ville sans grand intérêt et pas des moins chères. On nous impose l’hôtel de luxe, le seul à avoir la licence « étrangers ». On a donc dû partir avant d'être complètement guéris. Mauvaise idée. Les jours suivants ont été durs et n'ont pas arrangés notre état.
Nous sommes maintenant à Langmusi, village touristique, où nous avons trouvé un petit coin pour nous reposer quelques jours et visiter les alentours.
 

2 commentaires:

  1. Bonjour,vous allez bien? J'espère que oui,car moi oui.
    Combien avez vous rencontré de personne c'ette semaine?



    Bisous d'Erin Rabin

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  2. Bonjour!!
    Combien faites -vous de kilomètres par jour?
    Dans combien de temps pensez vous arriver en Indonésie?
    Pas trop mal au jambes?
    Bisous de Mathilde et Elise des zou loups!!!

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