mercredi 8 février 2012

Ruée vers la mer

Départ

Séance photo au village


Après un départ digne d'un film, une chute chacun sur la route gelée avec quelques bleus en souvenir (plus de peur que de mal), 60 km dans les montagnes enneigées et les 30 derniers dans un pick-up, nous sommes arrivés en Grèce sains et saufs chez Christos et sa grand-mère (voir article précédent), deux personnages simples et touchants.

Accompagnés jusqu'au bout!

Et c'est parti!


Frontière passée !

Musique !

On profite du moindre rayon de soleil
D'une vallée à l'autre, le climat, les paysages et l'atmosphère se sont complètement métamorphosés. Il fait doux, le soleil et les oliviers nous accompagnent. Les montagnes sont sèches et rocailleuses, et s'arrêtent net pour laisser place à une grande plaine descendant jusqu'à la mer Egée. Cette côte nous fait rêver depuis quelques jours. Nous n'avons pas vu la mer depuis notre départ.
Le lendemain, Simon a pu faire quelques 60km en quelques heures avec un équipe cycliste venue là pour le weekend. Nous avons fini, lui épuisé mais content, par déjeuner tous ensemble dans une belle auberge d'un charmant village, Kali Vrissi.
Mais Drama a surtout été, grâce à notre hôte, une découverte de la musique grecque. Nous avons rencontré un joueur de bouzouki, un de guitare et des chanteurs, et en avons profité pour mettre en marche l'enregistreur.



Iota by oreillesbaladeuses

Du vélo l'hiver?

Nous avons profité d'une supposée belle journée pour reprendre la route. Trente kilomètres jusqu'à la mer, on inaugure notre premier amphithéâtre sur la route, celui de Phillipoi. Puis viens ensuite la mer, la ville de Kavala et sa forteresse,  l'île de Thassos en arrière plan.

Descente sur Kavala

Vieille ville de Kavala

Mais passé la ville, il nous reste encore 60km à parcourir, il se fait tard et le vent en pleine face n'est pas là pour nous aider. Les beaux paysages essaient de nous remonter le moral, et le peu de trafic nous rassure, car la nuit arrive à grand pas. Cependant la fatigue et le froid se font vite sentir. Les derniers 30 kilomètres sont vraiment pénibles. Nous arrivons tout de même chez Yorgos, la bonne soupe, la douche et le lit nous font oublier cette épuisante étape. La petite voix dans ma tête me demande tout de même de ne pas recommencer.

Orage ! Oh désespoir !

Nous voilà donc à Xanthi depuis une semaine, à parler météo au moins trois fois par jour. Fini les rêves naïfs de camping en bord de mer au  pays où il fait toujours beau: c'est un hiver étrange qui se déploie par ici. Deux jours d'orage non-stop, éclairs, bourasques et pluies torentielles, agrémentées de coupures d'électricité. Quel plaisir d'être au chaud dans ces moments-là, près de la cheminée à écouter de la musique en regardant la pluie tomber...


Xanadu

Yorgos et Saladis, chez qui nous sommes hébergés, sont tous deux professeurs.  Ils nous font découvrir leur lieu fétiche, "Xanadu", une maison collective, dans la vieille ville. C'est un lieu collectif comprenant cuisine,  café, librairie, salle de réunion et poêle à bois. Il est loué par une dizaine de personnes de différents horizons. Lieu de partage, de vie, de réflexion et d'action, Xanadu est une maison conviviale où nous avons passé du temps et fait de belles rencontres. Maraîchers, professeurs, ingénieurs, banquiers ou fermiers, ils s'y retrouvent pour organiser des évènements qui leur tiennent à coeur (marché bio, concerts,...), projeter des films, débattre, ou tout simplement manger et discuter. Et autant dire que ce rapport humain est important, surtout par les temps qui courent.


Istanbul, ou l'épopée des transports en commun.

Cette petite ville nous a charmé, mais il nous faut cependant être à Istanbul d'ici peu. D'une parce qu'on ne peut rester ici éternellement, de deux parce qu'il y a là-bas un copain qui nous attend, et mes chers parents qui comptent nous rendre visite d'ici peu. Impossible de faire du vélo avec ce temps, d'autant plus que nous sommes encore à 400km d'Istanbul, et que la semaine s'annonce enneigée et venteuse. Voici les infos collectées après plusieurs jours de recherche, coups de fil et balade de guichets en guichets.
Trains : les liaisons vers et de l'étranger sont coupées depuis un an pour raisons économiques, ainsi que les wagons de transport de bagages attenants aux trains grecs. Prendre un train jusqu'à la frontière me diriez vous ? Le Nord-Est n'est plus desservi. Raisons économiques. Et n'essayez pas la route, elle est coupée par les rivières en crue.
Bus : direct et peu cher, il ne prend bien sur pas les vélos. Nous essaierons tout de même de forcer la main demain.
Conclusion : Istanbul se fera en bus, avec ou sans les vélos. Dans le deuxième cas, nous reviendrons aux beaux jours pour retrouver nos montures et reprendre la route.
A suivre !

3 commentaires:

  1. Bonjour les Amis, nous suivons toujours vos messages qui sont très vivants et passionnants. Que d'aventures ! Je lis beaucoup Jules Verne en ce moment et finalement je pense encore plus souvent à vous car toutes proportions gardées il y a des similitudes, sauf que les Voyages Extraordinaires sont des romans et vos récits sont vécus.
    Je n'avais pas remarqué que nous étions dans votre liste de "copains" Quel honneur! Pour vous consoler enfin sachez que nous "caillons" grave comme on dit ici. Bon courage pour aborder la Turquie !

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    1. Et Alors? et alors? Je sais que vous etes a Istanbul mais autant que de vos chevaleresques personnes,le sort de vos valeureuses montures m'interesse.Les auriez vous donc abandonnées a la frontiere ou le charme des yeux d'Isa a-t-il fait des miracles?dites moi
      joelle

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    2. des nouvelles ! des nouvelles !

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