dimanche 18 décembre 2011

Novi Sad / Belgrade / Novi Sad


Nous sommes de retour à Belgrade, après 4 jours à Novi Sad, où nous sommes retournés pour faire, entre autre, des prises de son pour Radio Shalom. Retrouvailles, interviews et musique live.
Ulysse (mon cher frère venu nous rendre visite) nous a rejoint et découvre un univers qui a l'air de lui plaire, à commencer par le train pour Novi Sad plus que bondé : 200 jeunes rockeurs (à vue de nez), debout, serrés, fumant et buvant des bières. Ca rigole (il vaut mieux) pendant trois heures de trajet (pour 75km...). Cette situation n'est qu'occasionnelle : il y a, le soir, à Novi Sad, « le concert de l'année », une dizaine de groupes de rock croates et serbes se succedent sur scène.
On retrouve aussi nos copains les basques qui ont toujours autant de succès dans la rue (voir article sur eux prochainement). Ils nous apprennent qu'ils rentrent tout bientôt car ils ont un concert à Toulouse.
On a revu plusieurs rencontres de la semaine passée, dont un ami qui nous parle d'un projet en cours de réalisation : la création d'un énorme « centre culturel » pour les jeunes (le premier de ce type en Serbie). Le plan : occuper un ancien bâtiment militaire vide, en faire très rapidement un lieu de vie et de passage et y organiser un festival pour le faire connaître. 80 organisations et associations soutiennent le projet, 40 sont actives dans l'organisation, soit environ 200 personnes. Les projets sont aussi divers que variés : studios, salle de concert, cirque, graph, imprimerie, théâtre, … Autant de projets qui n'attendent qu'un lieu comme celui-ci. Le bâtiment est beau (patrimoine national) et immense, on y ferait tenir debout tous les habitants de la ville.
On s'imagine déjà y construire un atelier de vélo de récup, monter une radio locale, documenter le projet et faire le lien avec les projets français similaires. On garde tout ça dans un coin de notre tête, en attendant des nouvelles de la concrétisation du projet.

On vient d'apprendre hier soir qu'il y a eu tempête en France il y a peu. Tout le monde va bien ? On commence à se sentir un peu déconnectés de l'Ouest européen.


Quant à Belgrade, on s'y plait plutot bien, même si sa grandeur nous épuise, surtout à cause des transports. On joue un peu dans la rue depuis quelques jours, on traine avec nos charmants hôtes, on est aussi allé plusieurs fois au Bigz (prochain article!), chez Martin (ami Belge en master d'anthropologie de la musique ici), …
On s'est aussi baladé à Zemun, de l'autre côté de la Save, anciennement ville indépendante qui fait maintenant partie de Belgrade. La petite bourgade a gardé ses charmes d'antan. (photos ci-dessous)








On n'a surement pas vu le quart de Belgrade, mais il nous faut fuir la grande ville d'ici peu, une fois les traductions et le montage fait pour Radio Shalom. L'émission sur Novi Sad est prévue à l'antenne au mois de janvier. 
Si vous vous demandez où nous allons passer les fêtes de Noël, rassurez-vous, on a encore le temps d'y réfléchir : ils fêtent noël le 6 janvier, et non le 25 décembre (calendrier orthodoxe). De plus, les fêtes religieuses étant interdites sous le régime communiste, beaucoup ont perdu l'habitude de célébrer Noël. La fête importante reste le premier de l'an. Les pétarades ont déjà commencé.
On ne sait pas encore quelle est notre prochaine étape. Topola, Nis, Sofia, ... On prévoit de descendre doucement vers notre prochain lieu de "wwoofing" (quelques heures de travail par jour contre gîte et couvert) dans les montagnes bulgares. Reste à voir côté météo, les informations annonçaient aujourd'hui: "L'hiver est enfin arrivé !". A suivre...

Nouveau Belgrade by night, vu de la forteresse



Jessica à Novi Sad






Merci les Zou'Loups pour vos questions et commentaires. Pour vous répondre, tout se passe très bien, les habitants sont vraiment gentils avec nous, et on a emmené la poupée avec nous pour la faire voyager, elle en avait envie.

dimanche 11 décembre 2011

Lili

Lili by oreillesbaladeuses

Une petite chanson hongroise, interprétée par Lili à Kaposfüred.


Möbel reparator

Möbel reparator by oreillesbaladeuses

Nous cherchions un coin pour camper, les propriétaires du jardin nous invitent à manger et dormir chez eux. Lui est "réparateur de meubles anciens". Son atelier est merveilleux, ses outils datent pour certains du 17ème siècle. Il nous donne envie d'enregistrer le son de ses curieuses machines.










Lui et ses associés font parfois des démonstrations de leurs savoirs-faire anciens dans les festivals ou évènements. 
Cliquez ici pour voir leur site officiel et une video de demonstration.

mercredi 7 décembre 2011

En route pour les Balkans !


27 novembre

Vukovar, petite ville à la frontière Serbo-croate, qui a beaucoup souffert durant la guerre. Ivica nous y accueille tous les cinq dans sa chouette petite maison. Il est photographe et fan de « speed diving » : il descend en deux minutes une montagne grimpée en deux heures à pieds, en se jettant du haut avec un dérivé du parapente sur le dos.
A Vukovar, on retrouve notre bien aimé Danube, joue dans la rue pour les passants très enthousiastes puis l'on assiste le soir à l'inauguration du château fraîchement rénové. Nous sommes quatre semaines avant noël, et la coutume veut que l'on allume une « bougie de l'avant » chacun des trois dimanches avant l'évènement, puis la dernière le jour même. Cérémonie officielle, petits fours, foule, chorales et musiciens.

Musique pour les passant sur la levée du Danube

Encore le Danube

Château d'eau de Vukovar, symbole de la ville et de son histoire

28 novembre

Les copains prennent la voiture, on reprend nos vélos direction la Serbie. Quel bonheur de remonter en selle sous le soleil ! On se retrouve tous à la frontière pour de nouvelles aventures : notre passage est réglé en 15 secondes, le temps de tamponner les passeports. Les basques ont moins de chance : ils n'ont que la photocopie de leur carte grise européenne, les douaniers n'aiment pas trop et demandent 150€ pour les laisser passer. Le débat dure longtemps, jusqu'à la menace de dénoncer leur corruption à l'union européenne. Ils hésitent puis tamponnent les passeports. « Filez et qu'on ne vous revoit plus. » Quant au contrôle du véhicule, c'est de la blague. Ils regardent de loin la voiture, demande si l'on a de la drogue sur nous et nous explique que l'ecstasy Serbe vient de Bratislava, c'est pour ça qu'ils nous demandent, au cas où on en transporterait.


Véloroute au bord du Danube, direction Novi Sad

3 décembre

Les cinq jours passés à Novi Sad ont été très riches en rencontres. Eva, galicienne habitant à Novi Sad, nous héberge dans son appartement sous les toits. Elle habite la ville depuis plus d'un an, parle serbe et enseigne l'espagnol.
Novi Sad est connue pour sa vie musicale. Il y a des concerts dans les bars tous les soirs. Nous avons presque élu domicile dans un des bars, le Nublu, où nous allons passer toutes nos soirées, et même parfois nos après-midi, à écrire, dessiner, jouer de la musique et discuter.
Il nous faut cependant partir pour ne pas s'encroûter, et mieux revenir !


Vue de la terrasse d'Eva
Vue du pont

Simon surplombe la ville

Façade

Musique et magie basque dans la rue piétonne

Cathédrale de Novi Sad


4 décembre

Direction Belgrade, avec étape à Indija. On y arrive à 16h, notre hôte ne rentre qu'à 21h. Un cycliste nous interpelle et nous invite a boire un verre dans le bar de son copain, juste derrière nous. Il est un peu saoul mais plutôt sympathique. Ses restes de français datent de sa jeunesse dans la légion étrangère: "Oui mon colonel", "Caporal chef", ... Autant de vocabulaire qui n'aide pas vraiment la communication. On s'en sort tout de même plutôt pas mal. Il nous parle du Tchad, de la guerre ici, de l'argent qui pourrit le monde et ne se mange pas. On a aussi droit à l'histoire d'Alain Delon qui a tué son garde du corps serbe pour avoir couché avec madame Pompidou, de leur roi tué à Marseille, le tout sur fond de musique traditionnelle Serbe. Ils nous offre du rakia (eau-de-vie) de pomme fait maison. Le barman, quant à lui, a travaillé en tant que cuisiner pour les mécaniciens français et russes dans un aéroport de l'armée en Lybie. Vient encore un autre, prof d'histoire, apiculteur et charpentier. Trois doigts en moins, barbe et cheveux longs et des cadeaux plein les mains: miel, pollen, propolis. Plus la bouteille de rakia et de jus de choux du barman, on est gâtés. Entre temps, je sympathise avec les deux serbo-italiens de la table d'à côté, un chômeur et un maçon. C'est la fête dans le bar enfumé. 
On a le droit à un poème de Jacques Prévert:

Mangez sur l'herbe,
Dépêchez-vous,
Un jour ou l'autre,
L'herbe mangera sur vous.

J'apprends à mon tour mon premier poème serbe. Seule représentante de la gente féminine, je ne me sens pas mal pour autant. Mais je serais curieuse de savoir ce que font leur femmes en ce moment. 
Dans le fond du bar, deux croates qui rentrent du travail noient leur malheur dans l'alcool et la chanson. Tragique et magnifique à la fois. 
On rentre chez notre hôte la tête pleine d'histoires et le sourire aux lèvres. 

Nos nouveaux copains


5 décembre

Belgrade, here comes the rain ! Dix kilomètres dans la ville, dans le noir et sous la pluie, pour trouver le lieu où l'on va dormir, plus une heure d'attente dans une charcuterie (la charcutière nous prête gentillement son téléphone) et une bouteille de jus de maïs offerte par un passant impressionné par les vélos. On arrive trempés et fatigués dans l'appartement du défunt beau père de Nevana. Filip, son petit ami, nous explique qu'il sont bien embêtés car leurs derniers hôtes devraient être partis mais l'un deux s'est égaré en ville, a perdu son passeport et n'a pas pu prendre l'avion. Il n'y a donc pas de place pour nous chez eux, mais ils nous prêtent un appartement pour quelques jours. Du grand luxe.
Il reste 4 jours avant l'arrivée d'Ulysse (mon cher grand frère vient nous dire bonjour et me ramène mon accordéon!) pour se repérer dans cette jungle urbaine de 2 millions d'habitants, rencontrer nos contacts de musique et de théâtre et DORMIR. Un beau programme.  

vendredi 2 décembre 2011

The Gandhi High School

A Pécs, en Hongrie, nous avons eu la chance d'assister a un cours de musique d'un des plus important lycée tzigane d'Europe. Les élèves nous font une petite démonstration de leur savoir-faire. Bluffant.
Instruments: guitare, tambura (petit instrument à cordes de la famille des mandolines. Joue la mélodie), pot à lait (percussion), chant.

Gandi School - Hymne tzigane by oreillesbaladeuses

Gandi School Morceau 2 by oreillesbaladeuses

mardi 29 novembre 2011

Frontière

Suite de l'épisode. Nous partons avec les basques, direction Vukovar, à 140km. Je suis malade à mon tour, j'ai donc le privilège de monter dans la voiture, avec Ashok et Maitane. Simon part en stop avec Donna (et les clés de l’hôtel oublié dans sa poche, histoire de rendre le tout plus compliqué...). On se débrouille pour attacher les vélos tant bien que mal sur la voiture (sans barres). On se retrouve à la frontière, les douaniers n'y comprennent rien : une voiture avec deux basques, une française et deux vélos sur le toit, plus une basque et un français à pied. Louche. Les questions se multiplient, et ils finissent par nous laisser partir, à condition que l'on descende les vélos du toit, pas très réglementaire. Malgré le froid et la distance qu'il nous reste à parcourir, impossible de négocier. Ashok et Simon grimpent sur les vélos, que l'on remet sur le toit quelques kilomètre plus loin, et c'est reparti. Perte de temps et fou rires.  Simon et Donna se remettent à faire du stop, et la première voiture qui d'arrête est bien sûr... le douanier! Il explique la route, rigole un peu et nous souhaite bon courage. A nous la Croatie!

Pécs

Bon. Voilà qu'on a pris du retard, et il y a beaucoup à écrire. On va essayer de résumer nos dernières aventures. Nous sommes donc arrivés à Pécs en train. Christina, Galicienne en étude de médecine ici depuis 5 ans, nous accueille dans sa colocation, en plein centre ville. Simon passe le weekend au lit avec une grosse fièvre. J'en profite pour aller faire un tour au théâtre de marionnettes (voir prochain article), une endroit très chouette. On a traîné en ville et rencontré de sympathiques jeunes hongrois, et on s'est baladé dans les rues de la "Capitale européenne de la culture 2010". 


Dans le train. Drôle de traduction.

 Cathédrale de Pécs.

Eglise devenue mosquée redevenue église

Cadenas

Statue de Liszt Ferenc au balcon.

Grande place de Pécs

Le temps étant de plus en plus froid, nous décidons de continuer en train. Seulement, la guichetière de la gare nous annonce que les trains sortant de la ville ne prennent pas les vélos, les bus non plus. Après avoir envisagé toutes les possibilités, nous décidons de nous équiper encore un peu plus contre le froid et de repartir à vélo malgré tout. il faut tout de même attendre que Simon soit tout à fait remis, ses courbatures dans la nuque (surement dues à la fièvre) étant encore bien douloureuses.
Les quelques jours à attendre patiemment son rétablissement nous on permis de rencontrer trois Basques guitaristes en voyage. Ils jouent dans la rue, et ont comme projet de collecter et d'apprendre des chansons populaires de chaque pays traversé. On sympathise, passe le reste de la semaine avec eux et décide de continuer la route ensemble. 

jeudi 24 novembre 2011

Jess à Pécs


Plus de nouvelles très bientôt!

vendredi 18 novembre 2011

Brouillard # 2


Nous voilà arrivés en Hongrie. Nouvelle langue, nouvelle culture, nouvelle monnaie. Dès la frontière, la différence est flagrante : les habitations sont bien plus délabrées en apparence (mais bien plus jolies), les routes sont beaucoup moins fréquentées, la nourriture moins chère (pour nous), ...
Nous sommes hébergés chez l'habitant le premier soir. Lui est réparateur de meubles anciens, elle est archéologue (reconstitutions de vases ou quelque chose comme ça). Leurs deux enfants ont 16 et 20 ans. Ils nous donnent notre premier cours de hongrois, langue qui est loin d'être simple. Soirée échange près du poêle et de galettes paysannes sur la France, la Hongrie, l'art, la cuisine et j'en passe. On repart le lendemain avec les yeux qui pétillent et les poches pleines de cadeaux. 
Direction le lac Balaton, le plus grand lac d'Europe centrale et soit-disant "la plus belle région de Hongrie". On avait oublié de nous préciser "en été".  Certes le lac est bien là, une grande étendue d'eau dont on ne voit pas la fin grâce à notre compagnon, ce fichu BROUILLARD. 
Toutes les boutiques, les restaurants et les hôtels sont fermés, et les milliers de maisons qui bordent le lac sont vides. Une région fantôme. La traverser n'est pas des plus agréable.

Distinguez-vous le lac du ciel?



Un des rares instants à la vue dégagée


En bref, notre début de séjour en Hongrie peut se résumer à ça: 



J'exagère tout de même un peu. A notre arrivée aux bords du lac, on a pu visiter la ville de Keszthely et se balader dans les jardins du château ci-dessous.



Après deux jours de bicyclette à l'aveuglette et à - 5 degrés, nous arrivons gelés chez Tamas et Bea qui nous accueillent chez eux à Kaposfüred. Lui est acteur au théâtre de Kaposvar ; elle enseigne l'espagnol et l'italien. Leurs quatre enfants, de 5 à 14 ans, sont curieux et ont de l'énergie à revendre. On mange des spaghetties tous les huit serrés autour d'une petite table. Ils se volent des pâtes dans les assiettes des autres et se battent pour être servis en premier. Tout le monde rigole. 

Le lendemain, on décide d'arrêter le massacre du moral et de prendre le train pour Pécs, à 75km. On aura eu le temps de visiter Kaposvar (encore une fois, sous le brouillard) et son théâtre national (voir prochain article). 

Rue de Kaposvar


dimanche 13 novembre 2011

Brouillard

  Mardi 8 novembre 
 
Changement de programme : on quitte le Danube, ses usines et ses grandes villes, pour découvrir la campagne du Sud-Est de l'Autriche. David, un ami de Maria (recontrée à Vienne) nous a invité chez lui à Rudersdorf, près de la frontière Hongroise. Coup de chance, l'Eurovélo 9 relie Vienne à là-bas. On peut donc partir sans carte. Il nous faudra faire 50km pour sortir de la « ville ». On trouve un petit coin de forêt où camper près d'une rivière , entre une voie ferrée, une carrière et l'autoroute. Au bruits des quatre premiers, il faut ajouter les avions et celui du vent qui souffle fort pour imaginer l'environnement sonore (impossible à enregistrer). On se sent tout de même isolés et en sécurité au milieu des feuilles de toutes les couleurs.
Mercredi 9 novembre
Comme il a grandi!
Anniversaire de Simon. J'espèrais que cette jouréne soit spéciale. Manque de chance : l'avoine fraîchement acheté s'avère être du blé et le porridge du matin est inmangeable. Côté vélo, un épais brouillard nous accompagne toute la journée, on ne voit pas beaucoup plus loin que le bout de notre nez. Les paysages en deviennent effrayants. La véloroute nous fait pédaler entre un champ de manœuvre militaire désertique, rempli de panneaux de mises en gardes, et de grandes carrières dont on ne peut qu'entendre et entrevoir les grosses machines, leur poussière et leurs phares.
A la nuit tombée, il nous faut trouver un coin où camper. On a repéré un jardin sui semble parfait. Ce n'est pas le cas de la propriétaire :
«  - Un hotel ? Un restaurant ?
- Non, un coin pour camper.
- C'est interdit. Et il fait trop froid. - (Non mais de quoi je me mêle?) Il n'y a pas UN bois ou un champ dans les environs ? - Si, il y a beaucoup de forêt par ici mais c'est INTERDIT de camper. »
Le débat est vite clos, nous nous rabattons vers un vieux monsieur ne parlant pas un mot d'anglais mais qui sachant bien se faire comprendre : « Le champ n'est pas à moi mais je n'y vois pas de problème. Un peu plus au fond, vous y serez isolés et tranquilles ».
Un coin de champ hors de portée de vue, à 15mètres d'une voie ferrée. On mange nos pâtes dans l'obscurité en regardant les trains passer.
Journée anniversaire plutôt banale. On aura tout de même bu le meilleur chocolat chaud du voyage aujourd'hui.
Jeudi 10 novembre
Brouillard intense.
Il paraît qu'on est dans une vallée ressérée, mais on ne voit pas l'ombre d'une montagne. Ce n'est qu'après une longue et fatiguante montée que l'on se retrouve… au dessus des nuages !
La température remonte en flèche, le moral avec. Le paysage est sublime. On avance au dessus d'une mer de nuages parmi les paturages, les fermes et les gentils paysants qui collent au décor. Arrivés en haut, surprise ! On est à 1000 mètres d'altitude ! Et deuxième surprise : le panneau eurovélo 9 nous indique que nous sommes à 76km de notre destination du jour… Coup de stresse, il est midi passé, on est en pleine montagne et il fait nuit à 16h30. Que faire ? Oublier la véloroute et cotoyer les voitures pardis ! On trace à pleine vitesse et arrivons à la nuit tombée chez le fameux David. Pas là. On va boire une bière, on en a bien besoin.
Vendredi 11 novembre
Enfin au chaud et tout propres ! L'invitation de David s’avérait être une blague, mais il a l'air bien content de nous voir tout de même. Il est d'origine Roumaine, a 23 ans, travaille à l'usine, fait de la sculpture, a passé trois mois à descendre le Danube en kayak, est un grand amateur de musique, voyageur et libre penseur, connait très bien l'Europe centrale,... On a beaucoup à échanger.
On a passé l'après-midi à se promener dans les thermes « Hundertwasser », pour continuer dans la lignée. Les idées sont les mêmes que celles des bâtiments viennois du même architecte, mais tout est neuf, beaucoup plus rectiligne et pas très vivant.
Samedi 12 novembre  
Un samedi à la Hauptplatz de Graz by oreillesbaladeuses David nous propose de nopus prêter sa voiture pour aller visiter Graz. Et pas n'importe quelle voiture... une polo verte ! Comme celle de Simon ! Quelle sensation étrange de vitesse sur l'autoroute ! Et dire qu'à 50km à vélo on a l'impression d'aller plus vite que la lumière.
La ville est magnifique, surtout sous le soleil, et regorge de musique dans la rue. Nous déambulons d'ambiance en ambiance puis grimpons au château pour voir la ville de plus haut. Splendide. Petite ville, belle, animée, entourée de montagnes. On s'y sent bien. La mixité éthnique n'y est pas pour rien, le nombre d'étudiants non plus. 
Toit tordu
Maison de vigneron perchée sur la falaise
Centre culturel
Coquille d'huître (café) sur la rivière
Ornements de façade
Des cadenas partout sur le pont!
Façade d'un musée
Le départ se fait dans la précipitation : on a rendez-vous avec David chez lui. Pour la première fois depuis le début du voyage, on se dit sérieusement que l'on reviendra dans cette ville pour la découvrir plus en profondeur. Si vous allez en Autriche, ne manquez pas Graz. 
Simon  vous remercie pour tous les petits mots reçus pour son anniversaire. Ça fait vraiment plaisir!

Musique Bavaroise

Voici (enfin!) un petit extrait de musique bavaroise, joué par Hans à l'accordéon et ses amis à la guitare et à la cithare.   Hammerbach by oreillesbaladeuses
Selon Hans, la musique traditionnelle bavaroise est toujours jouée selon le même procédé : 3 parties, avec le schéma suivant : ABAC, comme une sorte de menuet. Chaque partie a sa tonalité propre. Par exemple, on pourra avoir un enchainement de type Do, Sol, Do, Fa. Une fois que vous connaissez le principe et les mélodies, vous pouvez facilement jouer et improviser avec d'autres musiciens. « Comme les échecs ! ». 
On dit ici des chants qu'ils montent et descendent comme les montagnes.
Les instruments que l'on retrouve pour jouer ce répertoire, sont en premier lieu l'accordéon (chromatique ou diatonique), et la cithare. On retrouve aussi la harpe. La guimbarde est également à signaler.
Parmi les groupes qui donnent une petite idée de la diversité musicale, il y a :
- Harfentrio Fischer – Schauer, un trio de harpes,
- Roaner Säner Sängerinner, 3 soeurs chanteuses (si vous nous trouvez un lien pour les écouter, on prend!)
- Mais aussi la jeune fanfare : LaBrassbanda !

lundi 7 novembre 2011

Wien

Notre séjour à Vienne s'est quelque peu prolongé. Nous sommes chez Mathilde, amie de Rennes, en Erasmus ici pour l'année. Nous en avons bien profité pour nous reposé, préparer la suite du voyage et découvrir la capitale Autrichienne, en plein centre de l'Europe. La ville est grande, et riche en patrimoine, il y en a des choses à voir et à faire!


Retrouvailles autour d'une pizza



Derrière la Museum Quartier

Le gros coup de coeur à Vienne, c'est la découverte de l'architecture de Friedensreich Hundertwasser, à commencer pas l'Incinérateur thermique, bâtiment industriel conçu par ce génie de la poésie architecturale. En voici deux photos (voir aussi "Jess à Vienne") :



La ville a aussi un musée Hundertwasser, et sa belle façade:


Et pour finir, on s'est baladé aux alentours du "Village Hundetwasser" : 






Nous ne pouvions pas partir de Vienne sans avoir été à l'unique Haus der Musik, sorte de musée interactif dédié aux sons. Nous y avons (re)découvert comment fonctionne nos oreilles grâce à de petits jeux audio-visuels, et nous sommes promenés à travers d'étranges installations sonores, de la reconstitution de la perception d'un embryon dans le ventre maternel, à une pièce appelée la "Mer de voix".

Sur la plaquette de la Haus der Musik


Dans ses cylindres sont diffusés des sons du quotidiens.

Les petits bruits du corps humain à portée d'oreilles



On met la tête dans le globe, et on se retrouve dans l'ambiance sonore d'un autre coin du monde.
Une percussion manuelle des plus étonnante.


On enregistre des sons selon la consigne...

...que l'on peut ensuite orchestrer grâce à un détecteur de mouvement!


Rien de tel pour motiver notre imagination sonore!