Mardi 8 novembre
Changement de programme :
on quitte le Danube, ses usines et ses grandes villes, pour découvrir
la campagne du Sud-Est de l'Autriche. David, un ami de Maria
(recontrée à Vienne) nous a invité chez lui à Rudersdorf, près
de la frontière Hongroise. Coup de chance, l'Eurovélo 9 relie
Vienne à là-bas. On peut donc partir sans carte. Il nous faudra
faire 50km pour sortir de la « ville ». On trouve un
petit coin de forêt où camper près d'une rivière , entre une
voie ferrée, une carrière et l'autoroute. Au bruits des quatre
premiers, il faut ajouter les avions et celui du vent qui souffle
fort pour imaginer l'environnement sonore (impossible à
enregistrer). On se sent tout de même isolés et en sécurité au
milieu des feuilles de toutes les couleurs.
Mercredi 9 novembre
Comme il a grandi! |
Anniversaire de Simon.
J'espèrais que cette jouréne soit spéciale. Manque de chance :
l'avoine fraîchement acheté s'avère être du blé et le porridge
du matin est inmangeable. Côté vélo, un épais brouillard nous
accompagne toute la journée, on ne voit pas beaucoup plus loin que
le bout de notre nez. Les paysages en deviennent effrayants. La
véloroute nous fait pédaler entre un champ de manœuvre militaire
désertique, rempli de panneaux de mises en gardes, et de grandes
carrières dont on ne peut qu'entendre et entrevoir les grosses
machines, leur poussière et leurs phares.
A la nuit tombée, il
nous faut trouver un coin où camper. On a repéré un jardin sui
semble parfait. Ce n'est pas le cas de la propriétaire :
« - Un hotel ?
Un restaurant ?
- Non, un coin pour
camper.
- C'est interdit. Et
il fait trop froid.
- (Non mais de quoi je
me mêle?)
Il n'y a pas UN bois ou
un champ dans les environs ?
- Si, il y a beaucoup
de forêt par ici mais c'est INTERDIT de camper. »
Le débat est vite clos,
nous nous rabattons vers un vieux monsieur ne parlant pas un mot
d'anglais mais qui sachant bien se faire comprendre : « Le
champ n'est pas à moi mais je n'y vois pas de problème. Un peu plus
au fond, vous y serez isolés et tranquilles ».
Un coin de champ hors de
portée de vue, à 15mètres d'une voie ferrée. On mange nos pâtes
dans l'obscurité en regardant les trains passer.
Journée anniversaire
plutôt banale. On aura tout de même bu le meilleur chocolat chaud
du voyage aujourd'hui.
Jeudi 10 novembre
Brouillard intense.
Il paraît qu'on est dans
une vallée ressérée, mais on ne voit pas l'ombre d'une montagne.
Ce n'est qu'après une longue et fatiguante montée que l'on se
retrouve… au dessus des nuages !
La température remonte en
flèche, le moral avec. Le paysage est sublime. On avance au dessus
d'une mer de nuages parmi les paturages, les fermes et les gentils
paysants qui collent au décor. Arrivés en haut, surprise ! On
est à 1000 mètres d'altitude ! Et deuxième surprise : le
panneau eurovélo 9 nous indique que nous sommes à 76km de notre
destination du jour… Coup de stresse, il est midi passé, on est en
pleine montagne et il fait nuit à 16h30. Que faire ? Oublier la
véloroute et cotoyer les voitures pardis ! On trace à pleine
vitesse et arrivons à la nuit tombée chez le fameux David. Pas là.
On va boire une bière, on en a bien besoin.
Vendredi 11 novembre
Enfin au chaud et tout
propres ! L'invitation de David s’avérait être une blague,
mais il a l'air bien content de nous voir tout de même. Il est
d'origine Roumaine, a 23 ans, travaille à l'usine, fait de la
sculpture, a passé trois mois à descendre le Danube en kayak, est
un grand amateur de musique, voyageur et libre penseur, connait très
bien l'Europe centrale,... On a beaucoup à échanger.
On a passé l'après-midi
à se promener dans les thermes « Hundertwasser », pour
continuer dans la lignée. Les idées sont les mêmes que celles des
bâtiments viennois du même architecte, mais tout est neuf, beaucoup
plus rectiligne et pas très vivant.
Samedi 12 novembre
Un samedi à la Hauptplatz de Graz by oreillesbaladeuses
David nous propose de
nopus prêter sa voiture pour aller visiter Graz. Et pas n'importe
quelle voiture... une polo verte ! Comme celle de Simon !
Quelle sensation étrange de vitesse sur l'autoroute ! Et dire
qu'à 50km à vélo on a l'impression d'aller plus vite que la
lumière.
La ville est magnifique,
surtout sous le soleil, et regorge de musique dans la rue. Nous
déambulons d'ambiance en ambiance puis grimpons au château pour
voir la ville de plus haut. Splendide. Petite ville, belle, animée,
entourée de montagnes. On s'y sent bien. La mixité éthnique n'y
est pas pour rien, le nombre d'étudiants non plus.
Toit tordu |
Maison de vigneron perchée sur la falaise |
Centre culturel |
Coquille d'huître (café) sur la rivière |
Ornements de façade |
Des cadenas partout sur le pont! |
Façade d'un musée |
Le départ se fait dans
la précipitation : on a rendez-vous avec David chez lui. Pour
la première fois depuis le début du voyage, on se dit sérieusement
que l'on reviendra dans cette ville pour la découvrir plus en
profondeur. Si vous allez en Autriche, ne manquez pas Graz.
Simon vous remercie pour tous les petits mots reçus pour son anniversaire. Ça fait vraiment plaisir!
Nous nous attendions à des péripéties de ce genre. Quelle aventure et il est probable que ce n'est pas fini ! Bon anniversaire à Simon (à retardement mais sincère) Bonne route et à bientôt en Hongrie je crois. La Franche-Comté vous suit ...
RépondreSupprimerBonjour, je lis aujourd'hui dans la revue de l'Université le périple d'un étudiant en physique l'an dernier à vélo autour de la Méditerranée, Quentin Pardonnet (il a eu moins froid que vous!). Il a été financé pour une expo photos par le Fonds de soutien et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE)
RépondreSupprimerSon site: petite-reine-mediterraneenne@over-blog.com
Espérant que vous pourrez avoir l'honneur de notre presse interne à votre retour.
Isabelle et l'Université de Franche Comté
Salut!!!!
RépondreSupprimerest-ce que sa c'est bien passé?
Manon (zou'loups)