On est accueilli par un
jeune chinois, anciennement étudiant en sociologie, en volontariat
pour un an dans le village. Ses deux missions sont :
1 : Aider la population à
se réapproprier sa culture.
2 : Prêcher que l'argent
ne fait pas le bonheur, et aider les gens à rester ou retourner dans
les anciens villages, quasi abandonnés, perchés sur les terrasses en
haut des montagnes.
Le gouvernement, depuis
une petite décennie, prône l'éco-tourisme chez les minorités, les
invitant à quitter leur paradis cachés et descendre vivre dans la
vallée, moyennant une aide financière. Certains cèdent à la
tentation des billets, d'autres y résistent. Mais le tremblement de
terre de 2008 accélère le processus, et des dizaines de maisons «
traditionnelles » flambant neuves sont construites près de la
nouvelle route, dans l'étroite vallée (comme willow village). Le
nouveau « business » local (tourisme et vente de récoltes en bord
de route) ne semble pas des plus fructueux, et ce chamboulement
géographique et économique influe négativement sur les relations
humaines. C'est là qu'intervient la fondation Narada, pour qui
travaille notre hôte. L'histoire est complexe et la mission de
taille, mais le but nous semble noble.
Notre hôte nous propose
de l'accompagner dans l'un de ces villages perchés, à quelques
heures de marche. L'étroit sentier qui y mène est à pic. On y
croise quelques locaux âgés, les derniers qui cultivent encore
leurs champs en terrasses. Le village, paradis abandonné, surplombe
la nouvelle ville. Le calme et la beauté des lieux ont marqués nos
mémoires : nostalgie d'une époque tout juste révolue, loin du
trafic et des soucis de fric.
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